PAYSAGES INDUSTRIELS

C'est d'abord un de ces nuages en majesté, aperçu de très loin tandis que j'arpente les collines du Gers. Je m'en rapproche et lui découvre des jambes.
O. V.

Centrale de Golfech, février 1994, 17h.

Le ciel a parfois de ces fantaisies, surtout quand il emprunte ses nuages aux cheminées des centrales nucléaires. Ici, la vapeur prend des allures d'autruche : tout y est, les hautes pattes, les ergots et les cuisses charnues, l'arrogante cambrure, les ailes ouvertes et même la tête dissimulée dans le plumage. Le volatile géant prend la pose devant l'objectif d'Olivier Verley, bousculant avec humour ses photos habituelles, des paysages somptueux et tranquilles. Comme le génie échappé de la lampe d'Aladin, la grosse volaille des nuées laisse au photographe le temps de soigner la symétrie de la composition, d'épingler entre deux arbres noirs la silhouette de la bête réputée vulnérable parce que stupide. Bientôt, l'allégorie écologiste va se dissoudre dans le vent, pour renaître peut-être de ses cendres, comme cet autre oiseau auquel les hommes ont volé le nom de phénix pour leurs super centrales.

Hervé Le Goff  (Télérama N° 2575).

Patrimoine industriel - Creil 2010

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L’étude d’inventaire du patrimoine industriel et commercial de l'agglomération de Creil a débuté en septembre 2006 après la signature d'une convention tripartite entre la Région Picardie, le Conseil général de l'Oise et la Communauté de l'Agglomération Creilloise.


Patrimoine industriel - Saint-Ouen 1992

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Elles sont innombrables, les photographies qui sommeillent.

Celles-ci ne dormaient que d'un œil.

 

Il est ici question d'une série effectuée en 1992, lors d'une libre et téméraire déambulation sur les hauteurs des usines désaffectées de Saint-Ouen, aujourd'hui détruites. Ces images renaissent aujourd'hui, repérées par la ville et acquises dans la foulée par le service patrimonial des archives.


Le port de Gennevilliers 1994

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Dès l'enfance, il se donnait en spectacle, du haut du pont de Gennevilliers. Lorsque nous quittions Neuilly avec mes frères, la voiture de mon père s'engageait chaque semaine sur ce long ruban qui tremblait et nous projetait vers les grandes plaines du Vexin.

 

En chaque homme, il y a un port qui sommeille.